" Bohème en fleurs et vert" pianotomatique© de @Stéphanie Muzard
Pour la petite histoire du pianotomatique©...
Souvent avec mon fils, depuis qu'il est petit, on s'amuse ensemble, à pianoter à 4 mains en faisant "n'importe quoi".
Ce jeu spontané, improvisé, finit par s'harmoniser dans la complicité en se racontant des histoires imaginaires. Ainsi, nous voyageons ensemble avec la musique et les sons dans des univers extraordinaires et poétiques fantasmagoriques !
C'est un jeu plaisant pour créer à l'infini par nos émotions, réminiscences, afin de se couper du présent et naviguer en soi.
Ce pianomatique "Bohème en fleurs et vert" est donc un premier travail en vidéo, texte et photographies...officialisé et fixé sur un support vidéo numérique.
La démarche :
Inspirée par mes photographies, prises dans mon jardin potager, sur la ferme ou alentours, j'ai écris le texte court en très peu de temps.
Dame Nature est source inépuisable et gratuite d'enivrements...
Bohème en fleurs et vert.
Au cabaret des oiseaux,
Je tisserai les fils
De nos instants fragiles
Qui chantent la fleur de peau.
Aime le cœur d'artichaut
Couleurs tactiles
Formes graciles
Au vent qui balance
Elégantes fragrances...
L'Amour en cage
Est si sage
Au jardin des Beaux "Aime".
Juin 2020
Puis je me suis mise au piano et ai filmé l'inspiration automatique pour l'enregistrement du son/musique.
Puis j'ai filmé de nouveau pour obtenir l'enregistrement de ma voix du texte écris et lu.
Ensuite vient le montage vidéo avec les photographies, les cadrages, les équilibres entre images et sons/musique/textes, la piste son de la voix/texte, une autre piste son/musique pianotomatique...
Plus de 80 éléments sont assemblés pour cette vidéo de 4 minutes 02
"Le cabaret des oiseaux" est en référence à la cardère sauvage...
Bienvenu dans ma bohème, vous pouvez la retrouvez sur ma webtv :
Pourquoi la "Bohème" ?
Jeu de mot avec "poème", au départ, l'artiste écologiste et militante que je suis a souvent entendu l'expression "bobo" à tous propos pour tout ce qui relève des valeurs de l'écologie et mettre un point final aux conversations, débats et échanges.
Ce terme de "bobo" lancé comme insulte suprême n'est en réalité qu'un compliment au vu de l'Histoire et de la Culture, de notre patrimoine artistique...et humaniste ! Et de mon histoire personnelle, mes racines modestes, mon seuil de pauvreté longtemps porté comme un défi à sortir du consumérisme et trouver d'autres voies alternatives d'autonomie, la décroissance assumée, ou sobriété heureuse.
Aussi, petit pied de nez, mais en cherchant bien, ce n'est pas si anodin... je découvre avec vous :
La bohème est une façon de vivre au jour le jour dans la pauvreté mais aussi dans l'insouciance. Elle correspond à un mouvement littéraire et artistique du XIX e siècle, en marge du mouvement romantique plus « aristocratique ».
Les origines françaises
L’apparition du mot bohème remonte en France à 1659 chez Tallemant des Réaux, dont l’accent grave diffère avec l’habitant de la Bohême. Il s’agissait de décrire un personnage vivant en marge de la société et cultivant une forme nouvelle de liberté de pensée, ainsi qu’un souci vestimentaire excentrique.
C’est Balzac en 1844, dans Un prince de la bohème, qui donne ses lettres de noblesse à la bohème du xixe siècle : « Ce mot de Bohème vous dit tout. La Bohème n’a rien et vit de tout ce qu’elle a. L’espérance est sa religion, la foi en soi-même est son code, la charité passe pour être son budget. Tous ces jeunes gens sont plus grands que leur malheur, au-dessous de la fortune mais au-dessus du destin1,2. »
En 1848, c’est le roman de Henry Murger, Scènes de la vie de bohème (1847-1849), qui fit entrer le mot dans le langage courant. Irradiant depuis le quartier latin et plus particulièrement les mansardes de la rue des Canettes, la bohème, en ne faisant plus qu’un avec le monde des artistes, allait définitivement forger la légende de Rimbaud, Verlaine ou Modigliani.
Parfois idéalisée pour sa liberté, d’autres fois critiquée pour son excentricité, la vie de Bohème trouve ses sources dans un Paris sous l’influence d’un mouvement artistique en pleine expansion.
Au temps où l’expression culturelle et l’art connaissaient un apogée, les plus pauvres, les plus démunis se réfugiaient dans une vie où tout était poussé à l’extrême : la bohème. Une sorte de philosophie ou de façon de penser.
Ce mouvement existe pourtant depuis la fin du xviie siècle, mais c’est au début du xxe siècle qu’il se retrouve à son zénith.
Paris est alors réputé pour sa culture bohème, Montmartre qui était en quelque sorte le siège des enfants de la révolution bohème, et tous les lieux de prédilection dans lesquels une ambiance extravertie et décalée émane. Montmartre, le Moulin Rouge, le café d’Harcourt, la rue de la Tour d’Auvergne et la rue des Martyrs, le quai aux Fleurs sur l’île de la Cité, tous ces lieux inspirent à l’époque la débauche et la perdition pour les plus réticents, mais bel et bien le symbole de la naissance d’une nouvelle catégorie de personnes et la richesse artistique et émotionnelle pour tous les excentriques voulant croire à un monde plus simple, plus beau.
La bohème allemande
En Allemagne, Hermann Hesse deviendra le chantre des oiseaux de passage, les Wandervögel à la recherche d’un ailleurs entre l’Orient et l’Occident. Harry Haller, son « loup des steppes » pénétrant dans le théâtre magique et ouvrant une à une « les portes de l’être », peut être considéré comme le premier héros bohème moderne, et un archétype qui perdure jusqu’à aujourd’hui. Gusto Gräser (en), le « poète aux pieds nus » et personnage totémique des Naturmenschen, sera le modèle des héros de Hermann Hesse. Les expériences sur les drogues par Ernst Jünger et Aldous Huxley, dans Les Portes de la perception, se situent dans le chemin tracé par l’œuvre de Hesse. Le mouvement Dada de Zurich, tel qu’il a été décrit par Greil Marcus dans Lipstick traces, une histoire secrète du xxe siècle avec ses ramifications jusqu’à Johnny Rotten, est un héritage direct de la bohème originelle. On sent encore l’influence de Hesse sur les membres de la Beat generation, et Jack Kerouac en particulier. N’oublions pas William S. Burroughs et Philip K. Dick, qui se perdront dans l'interzone, cette bohème intermédiaire entre fiction et réalité renvoyant à la fancie d’Edgar Allan Poe.
La bohème au xxie siècle
En France, c’est le roman de Tonino Benacquista, Les Morsures de l’aube paru en 1992, qui allait devenir une œuvre culte en posant les bases d’une nouvelle forme de bohème à la française. Cette fois, les deux héros sont des enfants de la crise, entre Marche à l’ombre et le phénomène SDF qui submerge la France. Il s’agit d’une bohème affiliée au gatecrashing social de survie, qui surfe sur les soirées branchées. C’est cependant un mouvement littéraire de science-fiction, le cyberpunk, né aux États-Unis au début des années 1980, qui aura une influence particulière sur la bohème française du xxie siècle et qui comblera les vides laissés en suspens par le roman de Benacquista.
Depuis les années 2000, un nouveau concept est apparu, reprenant, en le dénaturant, le thème de bohème, les bourgeois-bohème, abrégé dans la langue populaire en bobos. Il s’agissait de définir un style de vie ayant l’apparence de la bohème, mais menée par des personnes n’ayant aucune difficulté financière[réf. nécessaire].
Illustration dans la culture classique et populaire
- Un prince de la bohème, nouvelle d'Honoré de Balzac, 1840.
- Scènes de la vie de bohème, le roman de Henry Murger, publié en 1851, qui après Balzac popularisa le mot et fut plus tard adapté en deux opéras et deux films.
- Manette Salomon, roman des Frères Goncourt, publié en 1867, qui plonge le lecteur dans la vie artistique parisienne en mettant en scène la décrépitude de son héros à la suite de l'amour porté pour sa modèle : Manette Solomon. Il mettra notamment en avant la vie d'un des personnages, Anatole, sujet à la vie de bohème dès la fin de la Monarchie de Juillet.
- Ma Bohème, poème d’Arthur Rimbaud, écrit en 1870.
- La Bohème, opéra en quatre tableaux de Giacomo Puccini, créé en 1896.
- La Bohème, opéra de Ruggero Leoncavallo, créé en 1897.
- La Vie de bohème, film français réalisé par Marcel L'Herbier en 1945.
- La Bohème, chanson de Charles Aznavour, 1966.
- La Vie de bohème, film de Aki Kaurismäki réalisé en 1992.
- La comédie musicale Rent est un exemple du mode de vie bohème au xxie siècle. Une des chansons de la pièce s'appelle d'ailleurs La Vie Bohème.
Notes et références
- Édition Furne, études de mœurs, scènes de la vie parisienne, 1845, vol. XII, p. 99.
- Un prince de bohème.
Annexes
Bibliographie
- Nathalie Heinich, L’Élite artiste. Excellence et singularité en régime démocratique, Paris, Gallimard, (SUDOC 09528897X)
- (en) Jerrold Seigel, Bohemian Paris. Culture, politics, and the boundaries of bourgeois life, 1830-1930, Baltimore and London, The Johns Hopkins University Press, , 453 p. (ISBN 978-0-8018-6063-8, présentation en ligne [archive])
- Niklaus Manuel Güdel, « Henri Murger (1822-1861) : réminiscence et fin de la bohème romantique », in Robert Kopp (dir.), Achèvement et dépassement. Romantisme et Révolution(s) III, Paris, Gallimard, coll. « Cahiers de la NRF », 2010, p. 31-75.
- Mihai Neagu Basarab (trad. Gabrielle Danoux), La dernière bohème bucarestoise (1964-1976), Oneşti, (SUDOC 185424422)
Liens externes
- Anthony Glinoer, « L’orgie bohème » [archive], sur http://contextes.revues.org [archive],
- Cyprien Tasset, « Construction d’enquête et définition des groupes sociaux. Réflexions à partir de Bohemian Paris, de Jerrold Seigel » [archive], sur http://sociologies.revues.org [archive],
Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Boh%C3%A8me
Alors, si la comparaison est à l'oeuvre...
je m'en réjouis !